Quand j’étais manager, j’ai toujours été à fond en janvier et février. Parce qu’il y avait plein de choses à lancer : des nouveaux projets, des équipes à emmener… et j’adore lancer des trucs😀. Bref vous l’aurez compris, cette période était faite pour moi.

Sauf que…. un jour, j’ai rencontré mes limites. Heureusement, pas les limites trop brutales, « juste » l’énergie à plat… Jusqu’à l’ordre de mon médecin : 15 jours d’arrêt. Comment ça 15 jours ?! Je me suis dit qu’avec 3 jours de repos ça irait mieux. Et bien croyez-moi, j’ai passé 8 jours entiers sur mon canapé, et le 9ème jour, j’ai vu une petite lueur d’énergie. Et c’est passé.

Qu’est-ce que j’en ai retenu ? Et bien, sur le coup pas grand-chose je vous avoue. « Juste un coup de pompe » je me suis dit. A part que l’année suivante, même période, même chose… Là je me suis dit qu’il y avait un truc…

Donc depuis, en mars, c’est le mois ou je me pose sur mes limites et ma manière de récupérer. Je vous propose donc aujourd’hui de vous partager mes signaux d’alertes, quelques pratiques de récupération, et surtout la manière dont je les ai adoptées en vrai. En préambule, je dois vous préciser que je suis quelqu’un de très terre à terre et cartésien. Donc franchement, si même moi je m’y suis mis, c’est qu’il y a de bonnes raisons. 😀

#1 – Les signaux d’alertes

Avant d’envisager des solutions, il faut d’abord connaitre ses signaux d’alerte de limites. Pour moi c’est peut-être le plus dur. Parce que je ne les sens pas physiquement. Je suis « à fond », et puis d’un coup « à plat ». J’ai eu beau cherché je n’ai rien trouvé de flagrant.

Rien de flagrant coté physique, mais j’ai trouvé des indices périphériques quand même. Par exemple sur le plan perso, j’appelle un peu moins mes amis, je m’énerve un peu plus vite à la maison… Coté boulot, je commence à travailler le soir plusieurs fois par semaine, je déjeune devant mon écran à 13h45 à l’arrache, mon agenda n’a plus un seul créneau de libre…. Et là, je sais que ça ne va pas pouvoir durer longtemps.

Mais j’ai beau connaître ces signaux, il m’est difficile de les voir parfois. Parce que je suis à fond, en train de faire des projets hyper motivants, que j’ai envie de faire avancer les choses le plus vite possible. Et c’est là où le fait de se poser prend encore plus d’intérêt. Pas seulement pour récupérer, mais juste pour prendre conscience des signaux d’alerte.

Bref, à défaut de sentir mes limites, je me pose pour voir les indices.

#2 – La récupération naturelle

Qu’est ce qui nous ressource ? Là encore, nous ne sommes pas tous pareils. Une des grilles de lecture que je connais est celle du MBTI, et de son axe I/E. « I » comme introverti, « E » comme extraverti. Les « I » récupèrent de l’énergie seul, sans interaction. Et les « E » récupèrent de l’énergie avec les autres. Et ça change tout. Parce que je suis « I » et donc je sais que pour récupérer, j’ai besoin de « fermer les écoutilles ».

Cela ne veut pas dire que je n’aime pas les interactions, au contraire. Mais c’est juste qu’au bout d’un moment, j’ai besoin d’une pause. Et la période de début d’année étant très riche en interaction, j’ai ensuite besoin d’activités plus solitaires, de moins de bruit. Par exemple préparer une présentation powerpoint pendant une après-midi toute seule me ressource. Oui je sais, ça peut paraître étrange 😀.

Mais mon best of pour récupérer est la journée de pause, juste comme ça, toute seule à la maison. Pas la journée logistique / médecin / courses. Juste la journée « rien de prévu ». Et surtout, sans personne à la maison. Avec le télétravail à plein temps, c’est difficile d’avoir ce moment d’isolement, et je sens bien que ça manque. Donc parfois, même avec plusieurs personnes à la maison, je m’isole et je ne suis dispo pour personne !

Bref, parfois j’ai besoin d’être tranquille.

#3 – Les sports complémentaires

J’ai toujours eu besoin d’évacuer le stress, et je connaissais depuis longtemps le sport défouloir : des années de step en salle, de course à pied et de fitness en tout genre. Ces sports calment par évacuation de l’énergie et production d’hormones.

Et puis un jour il y a maintenant une bonne dizaine d’année, j’ai essayé le yoga. Ce sport à priori n’était pas pour moi, vu mon niveau d’énergie mais aussi ce que ça véhiculait comme image à l’époque. C’est surement plus classique maintenant, mais à moi à l’époque ça m’a demandé un peu d’ouverture 🙂

Il a fallu notamment que je trouve mon style de yoga : plutôt en salle de sport ou dans des centres de méditation ? Et pour le savoir, j’ai testé. Et quand je suis rentré dans le centre ou les gens étaient habillés tout en jaune, je me suis dit que c’est là où je voulais être. Un espace de calme et de sérénité. Hyper étrange pour moi, j’en ai été la première surprise. Et non, ce n’était pas une secte ;-). Juste un endroit qui respirait la zénitude.

En pratique, le yoga m’enlève réellement une couche de stress, d’anxiété, de tension, dont je n’avais même pas conscience avant. Et c’est quand cette couche disparaît que je m’en rends compte.

Bref, depuis, je n’ai jamais arrêté.

#4 – Un peu d’ésotérisme ?

Esotérisme à mon sens signifie tout ce qui s’écarte du scientifique et du cartésien pur. Mais avec l’âge on change;-) En fait non, ce n’est pas seulement l’âge, mais les essais que j’ai faits. Ou j’ai vu en vrai ce que ça faisait chez moi. Comme quoi tout le monde peut évoluer 🙂

C’est comme ça que j’ai testé la méditation il y a une dizaine d’année. Certes maintenant c’est en vogue et ses effets sont largement démontrés, mais pour moi c’était un cap à franchir que d’essayer. Et bien depuis 10 ans, c’est mon rituel : 10mn tous les matins. Je vous avoue que parfois je m’en passerais bien pour gagner 10mn de temps, mais je sens que ce ne serait pas une bonne idée, tant ça me permet de trier, de classer, de poser mon esprit. Parfois je réfléchis à plein de choses pendant 9 mn, et à la dixième tout à coup ça se calme. Parfois ça marche moins bien, c’est la vie. 🙂

Et là aussi, il faut trouver son style : avec un guide audio (CD ou appli), avec une musique faite pour, dans un centre de méditation, concentré sur un objet ou en fermant les yeux ? Tout ça étant très personnel, c’est comme tout, il faut tester. Pour ma part je suis arrivée à la conclusion que ce qui m’allait, c’était « rien du tout ». Juste me poser.

Bref, un truc à tester.

#7 – Et respirer

La méditation est apaise le mental, mais parfois ca ne marche pas, et mon cerveau continue de mouliner. Et c’est pour ça que j’ai testé la sophrologie. Parce que quand la porte du cerveau ne marche pas, il faut essayer par la fenêtre du corps et de la respiration.

Là encore il y a plein de modes possibles et il faut trouver le sien. Pour ma part j’ai adopté deux modes: les cinq minutes audio quotidiennes, et la séance d’une heure individuel quand j’ai besoin. Je conseillerai à tout le monde d’essayer une séance, juste pour voir ce que ca fait, avec des exercices sur mesure. Et dans tous les cas, vous pouvez essayer le format 5mn…

5 minutes de pause, ce n’est pas grand chose, et à la fois c’est déjà beaucoup. Pour moi, c’était 5 minutes sur mon trajet du retour, entre la sortie du RER et chez moi. 5 minutes en marchant, avec un audio qui me permettaient de poser tout ce que j’avais dans la tête avant de rentrer. 5 minutes qui ont sauvé pas mal d’arrivées à la maison ;-). Merci encore à ma sophrologue Fanny Faugeron de m’avoir donné cet enregistrement.

Bref, une vraie ressource.

En bref

Voila vous savez tout. 🙂 Je voulais partager ce sujet avec vous parce que ça ne m’était pas naturel au départ de me dire que j’avais des limites, et que je devais parfois récupérer. Et encore moins que je pouvais adopter ces moyens là.

Pour finir, je vous laisse avec ces deux questions :

  • Et vous ? Comment faites-vous pour identifier vos limites ?
  • Quels sont vos meilleurs trucs pour récupérer ?

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