Alerte surcharge !

Alerte surcharge !

Surcharge

Le mois dernier, je me suis pris un mur…. le mur de la surcharge. Pourtant celui là, je l’avais déjà rencontré. C’était il y a quelques années, quand j’étais manager. Je voulais faire plein de trucs pour lancer l’année avec mes équipes. Mais à un moment, mon corps et mon esprit avaient dit « stop ». Et j’avais du m’arrêter pour récupérer.

Les années d’après, j’avais fait attention, et j’avais trouvé mon équilibre.

Et puis, je suis passée coach, à mon compte. Et je ne me suis pas méfiée. Après tout, j’avais la maitrise de mon activité maintenant. Et la bam, rebelote. Trop.

Résultats : rechute maladie, grosse fatigue, plus d’énergie….

Depuis, ça va mieux, j’ai fait « quelques » ajustements salutaires dans mon activité, et il est temps pour moi de décortiquer le mécanisme de glissement qui a conduit au mur. Parce que je me dis qu’il est en fait assez commun, donc autant que ça serve. A moi déjà 🙂, et à vous peut-être.

Vous êtes prêts à le faire avec moi ? Allez c’est parti.

 

Octobre : « Chouette, plein de choses ! »

En octobre, plein de nouveaux projets qui arrivent !  Jusque-là, c’est une bonne nouvelle. Mon activité marche bien, plein de trucs sympas à faire, mon agenda se remplit… et j’arrive au max des déplacements que je peux faire d’ici juin. 

❗ Ah, alerte #1 ratée : Comment ça « d’ici juin » !!!! Mais on est en octobre !!!! 

Ca veut dire que j’ai atteint une de mes limites, six mois avant. D’ailleurs, est-ce que j’avais vraiment défini et posé ma limite de déplacement ? Comme ça là, je n’en suis plus si sûre que ça. 

👉 Note pour plus tard : Définir mes limites de manière plus explicite, genre faire une check list.

 

Décembre : « Allez, un peu plus, ça passe… »

Mon client : « Est ce que tu aurais de la dispo pour cette nouvelle mission ? ».

Moi : « Mais oui bien sûr, avec grand plaisir ! »

Allez, c’est dans le même coin, un ou deux jours de déplacement, c’est pareil.… Et puis il y a cette mission qui finalement continue,  et je ne peux pas les laisser tomber. Allez, j’ai une semaine de libre, je vais la prendre pour caser ça.

❗ Alerte #2 : Quand je repousse mes limites, je commence la pente glissante.

Mais est-ce que l’on doit faire des exceptions aux limites que l’on a posées ? Quelle souplesse on se donne ?

👉 Note pour plus tard : Expliciter les enjeux de ces limites. Qu’est-ce qu’il se passe si je les franchis. En vrai.

 

Janvier : « Pas le choix, faut que je trouve de la place… »


Les vacances de Noêl ayant porté conseils, je me dis que ça va être trop (quand même 😊). Allez, je laisse tomber un projet. Ouah c’est mieux.

A part que le début d’année, c’est le moment où les projets s’élargissent. Et puis il y a ce nouveau projet « qui ne prend pas trop de temps, mais où on a vraiment besoin de toi ». Donc pas le choix, j’élargis mon emploi du temps…

❗Alerte #3 : « Pas le choix » !!! Une autre alerte ratée.  Car ce « pas le choix » a empêché mon jugement critique : « Est ce que je dis oui ou pas ? « 

Alors qu’en vrai, je l’avais, le choix. Je pouvais dire non. C’est sûr qu’il y aurait eu des conséquences. Mais lesquelles ? Et est-ce que ça aurait été pire que de dire oui ?

👉 Note pour plus tard : Quand j’entends un « pas le choix », me poser vraiment. Qu’est ce que je risque à dire non ? Par rapport à ce que je risque à dire oui.

 

Février : « C’est beaucoup quand même… »


En février, premier mur, ou plutôt un petit muret, celui de la réalité. Jusque là, j’avais un planning théorique, et sur le papier ça passait. Mais maintenant, je commence à le faire en vrai… et c’est déjà plus dur.

Parce que, en vrai, les déplacements, c’est fatiguant. Parce que mes activités du moment sont très consommatrices en énergie.  Parce que j’ai sous estimé le temps pour faire les choses (depuis j’ai appris que c’était normal, merci Damien Thouvenin et Mille Mentors). Bref, parce que c’est toujours la réalité qui a raison. 🙂

J’arrive quand même à écrire un article à l’arrache, sans plaisir.

❗ Ahhh alerte #4 : J’écris sans plaisir !!!! Un bon indicateur ça : perte de plaisir de ce que j’aime faire d’habitude.

J’aurais pu déjà réagir, mais le mur me paraissait encore franchissable, parce que « en mai, ça se calme… » A part que mai c’est loin.

👉 Note pour plus tard : Faire les ajustements dès l’alerte de « non plaisir ».

 

Mars : « Après ce projet, ça ira mieux… »

Vous vous souvenez du projet « qui ne devait pas prendre trop de temps » ? Ben en fait, il en prend beaucoup (du temps). Vraiment beaucoup…. jusqu’en avril heureusement, donc ça devrait passer.

Résultat, je suis en flux tendu. Je finis mes préparations à l’arrache la veille pour le lendemain, je prépare le repas en même temps que je suis en conf (ah oui parce que j’ai des enfants aussi 🤔), je travaille au téléphone des que je mets un pied dehors pour profiter de ce temps « libre », je dis à peine bonjour à mes filles quand elles rentrent (quand je suis là…)…

❗ Alerte #5 : Je fais trois choses en même temps, et je n’ai le temps pour rien d’autre. Résultat, je ne respire plus…

Quand je repense au démarrage de ce projet, je ne sais plus si je m’étais vraiment posée la question de ce que j’allais y faire en pratique. En vrai je ne suis pas sure. On m’a demandé d’intervenir, j’ai du dire oui…, ou au moins pas non. Et je me suis retrouvée à la première réunion de lancement. Et de fil en aiguille, il a débordé.

👉 Note pour plus tard : Se renseigner sur le contenu réel d’un projet, et expliciter son engagement,… ou pas.

 

Avril : « C’est bon j’ai compris, je m’arrête ! « 


Je savais que le mois de mars allait être tendu… Ben il l’a été.

24 mars: Alerte santé, rechute maladie pas top. Suffisamment grave pour que je comprenne, pas encore assez pour que je m’arrête totalement. Je prends quand même la décision d’arrêter les déplacements pour quelques temps. Sauf quelques uns…

7 avril : Un dernier déplacement, la goutte d’eau de trop, et une fatigue démesurée me tombe dessus. Je crois que je n’avais pas encore bien compris… Là j’ai compris.

❗ Alerte #6 : La première alerte santé aurait pu suffire quand même non ? Ben non il a fallu que j’attende le craquage complet.

Résultat : arrêt total des déplacement et des activités non « écologiques » pour moi.

👉 Note pour plus tard : Avoir le courage de me faire passer en premier. Parce qu’à un moment je n’aurais plus le choix de toute façon.

Mai : « Ca va mieux »

En mai, ca va mieux.  Assez en tout cas pour me poser les bonnes questions : Qu’est ce que j’aime vraiment faire parmi mes activités ?  Ou est-ce que j’apporte le plus ? Ou est ce que je suis vraiment douée ? Qu’est ce qui est écologique pour moi ?

La bonne nouvelle, c’est que je le sais : coaching individuel, formations management, process com, codev, pas de déplacement, écriture… :-).

La mauvaise nouvelle, c’est que je le savais déjà avant. Et qu’il m’a fallu une crise pour vraiment comprendre que je n’avais pas d’autres choix que de suivre cette voie. Ceci dit ça tombe bien, c’est la mienne 😁

👉 Note pour plus tard : Garder ce cap…

Juin : « Et maintenant ? »

Maintenant, la question est de savoir comment je vais VRAIMENT me concentrer sur ce cap et tenir mes limites. Et ne pas répondre aux sirènes  de « ah ça a l’air sympa de faire ça ». Et avoir le courage de dire « non, pas tout de suite ». Et surtout résister à l’angoisse de « Ahhh il faut absolument que je le fasse maintenant ! « .

Pour ca, j’ai la réponse : un coaching 😁. Parce que pour soutenir la mise en œuvre de cette nouvelle phase de ma vie pro, je ne connais rien de mieux.

* Remerciements, références …

👉 « Note pour plus tard »,  référence à « Parker Lewis ne meurt jamais ». Ca parlera aux gens de ma génération. Les autres vous pouvez aussi regarder cette série assez déjantée. Bon ok, elle a peut-être un peu vieilli 😊.

🙏 Pensée spéciale pour celles et ceux qui ont accompagné cette période pas toujours facile :

  • Mon groupe de codev pour leurs éclairages si complémentaires : Greg, Alex, Céline, Christophe et Elisabeth.
  • Mes collègues et ami-e-s coach pour leur soutien sans faille : Sylvie, Sandrine, Florence, Caroline, Céline, Lorène, Noémie, Etienne…
  • Ma superviseuse, Florence Canler-Grimonprez, pour son recul et sa confiance.
  • Et bien sûr mes ami-e-s de toujours, et Christophe et mes filles 😘 

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